» Je suis hypersensible et je souffre » Gérer son hypersensibilité c’est le souhait de bien des gens que j’ai pu rencontrer. Pour certains c’est un véritable fardeau, pour d’autre c’est une bénédiction, pas facile de faire la part des choses avec des émotions et des ressentis en ébullition.
Hypersensible, hyperempathe, empathe, extra-sensible, haut potentiel, neuro-atypique, etc. Bien des noms sont utilisés pour définir généralement une faculté à ressentir les émotions d’un interlocuteur, des sens accrus et des émotions également accrues par rapport aux personnes « normales ». Un calvaire à gérer au quotidien pour certains, notamment parce nous sommes bien souvent incompris.
Nous sommes donc bien loin de l’empathie qui se définit simplement par la capacité de » se mettre à la place de l’autre ». À imaginer simplement ce que la personne en face peut ressentir en fonction de nos propres expériences.
Comment bien vivre quand on est hypersensible ? Comment ne plus en souffrir ? Comment être épanoui quand on est hypersensible ?
Attachez vos ceintures, embarquement immédiat pour le guide de survie ! Rédiger par une hypersensible pour les hypersensibles.
Qu’est-ce que ça veut dire être hypersensible ?
Pour comprendre pourquoi on souffre quand on est hypersensible, il faut déjà comprendre ce qu’est réellement l’hypersensibilité qui ne se limite pas pleurnicher pour un oui pour un non. Tout d’abord, il existe plusieurs termes généralement utilisés pour définir des variantes de l’hypersensibilité.
Nous, hypersensible ou (hyper)empathes sommes capables de ressentir les émotions des personnes, et parfois même des lieux. Nous ressentons et percevons ce que les autres ne sont pas capables de ressentir et de percevoir avec leur sens. Il existe donc chez l’hypersensible un sixième sens intuitif.
En effet, notre cerveau est alors capable d’emmagasiner et de traiter en même temps un certain nombre d’informations. Ce qui mène à une surcharge mentale.
Le stress et différents stimulus externes et internes vont alors se traduire par une réaction parfois jugée excessive. Ces stimulus peuvent être le bruit, la foule, des sons particuliers, des odeurs, la sensation de soif, de faim, la douleur, se sentir triste sans raison, etc.
Quant aux réactions, elles peuvent souvent émotionnelles et non maîtrisées : comme ressentir de la colère, de la tristesse, perte de la maîtrise de soi, grosse fatigue, besoin de s’isoler pour se ressourcer, etc.
Qui sont ils ?
Bien sûr, chacun a son petit caractère, son vécu et une éducation différente. Mais si vous avez l’impression de vous reconnaître dans le paragraphe précédent, les caractéristiques propres aux empathes et hypersensibles devraient vous aider à y voir plus clair.
40 caractéristiques d’un hypersensible
- Empathique.
- Vous vous investissez différemment dans les relations. Qu’elles soient amicales,ou amoureuses .
- Intuitif
- Consciencieux et perfectionniste vous ne lâchez pas l’affaire tant que ce n’est pas terminé ou parfait.
- Très créatif, votre imaginaire déborde et vous avez un sens profond pour tout ce qui touche à art.
- Déterminé
- Vous vous posez beaucoup de questions, et vous avez tendance à l’introspection.
- Capacité d’analyser ce qui vous entoure et d’en saisir les différentes facettes,
- Vous avez besoin de temps pour répondre et besoin d’un espace-temps pour la réflexion,
- Vous faites des cauchemars récurrents, vos émotions à l’intérieur du rêve sont vécues sans contrôle.
- Insomnie fréquente,
- Curieux, vous aimez découvrir,
- Rien ne vous échappe, même pas le plus petit détail.
- Vous portez un intérêt particulier à la spiritualité et à la psychologie.
- Toutes vos émotions sont fortement ressenties et extériorisées vous menant à des réactions parfois violentes,
- Capacité de très grande concentration
- Vous êtes facilement distrait quand vous vous ennuyez,
- Vous êtes méfiant et prudent,
- Généralement introverti (dans 70% des cas) ou extraverti (30%)
- Vous êtes solitaire
- Mais aussi à la fois vulnérable et très fort
- Souvent submergé d’idées
Une personne qui est hypersensible sera particulièrement sensible :
- Aux bruits, aux sons ( machine à café, TV, radio, etc.),
- Odeurs (pollution, restaurants, excréments dans la rue, etc.),
- Aux lumières, aux couleurs (dans un magasin, au travail, coucher de soleil, etc.),
- Produits chimiques, au goût (nourriture),
- Au toucher (une tape dans le dos par surprise : insupportable),
- Ainsi qu’aux produits de nettoyage, à la foule (centre commercial, ville, etc.),
- Aux stimulants (caféine, alcool, drogue douce ou forte).
- Hyperactif, vous avez un besoin constant de bouger
- Manque de confiance en soi,
- Vous éprouvez de la difficulté à poser vos limites,
- En question vous vous remettez souvent et vous culpabilisez pour tout et rien
- Vous perdez vos moyens lorsque vous vous sentez observé
- Les commérages ne vous intéressent pas
- Vous évitez le plus possible les situations de stress
- Les stéréotypes vous insupportent et vous êtes fier de ne pas ressembler aux autres
- Vous ne supportez pas l’injustice, le manque de respect et la souffrance dans le monde / la condition animale.
- Par le passé, vous avez été victime de manipulateur, d’un groupe de copains de l’école dont vous avez été le souffre-douleur d’une manière ou d’une autre. D’un individu qui s’est servi de vous sans vergogne.
Comment fonctionne le cerveau d’un hyper ?
On est d’accord, ça commence à faire beaucoup de choses. Alors sur le terrain ça donne quoi exactement ? Admettons vous êtes hypersensible empathe émotionnel comme moi :
L’un de vos amis vous raconte ses problèmes. Sans même réfléchir, vous ressentez en vous son angoisse et pourtant il/elle n’est pas du genre à montrer ses émotions. Le verbal (les mots) et le non verbal (position, gestuelle, micro expression) résonnent en vous et vous affectent au point que vous allez vous sentir concerné par ses problèmes. Une envie irrésistible de lui venir en aide vous gagne.
Par conséquent, même plusieurs jours après, cela continue de vous torturer l’esprit. Et vous culpabilisez même si vous ne parvenez pas à trouver une solution.
Mais quelle est la différence entre vous et les autres alors ? C’est simple, les personnes faisant preuve d’empathie vont imaginer le scénario, essayer d’imaginer ce que leur ami peut ressentir, ils auront de la compassion pour lui / elle mais ils ne seront pas affectés sur le plan émotionnel. Bref, cela ne les empêche pas de dormir, vous si (j’exagère un peu, mais ça arrive).
Êtes-vous hypersensible ? Faites le test !
Attention l’hypersensible en souffrance ne doit pas être confondu avec le dépressif qui se sent mal pour de multiples raisons qui n’ont rien ) à voir avec de l’hypersensibilité.
Pour en avoir le cœur net, je vous propose de faire un test. Et pas n’importe quel test attention. L’intégralité de celui-ci a été établie par Elaine N. Aron, Karine Hyenne, Cédric Vitaly et Saverio Tomasella.
Tous sont psychologues et psychanalyses reconnues. Il ne s’agit donc pas d’un banal test plus ou moins à côté de la plaque comme on peut en trouver dans certains magazines populaires.
Démarrer le test
#1. Vos perceptions sensorielles sont-elles exacerbées (odeurs, lumières, bruits...) ?
#2. L'humeur des autres me touche.
#3. Êtes-vous attentif et à l'écoute d'autrui ?
#4. Ressentez-vous de l'empathie et de la compassion pour autrui ?
#5. Êtes-vous affecté par les souffrances et malheurs des autres ?
#6. Lorsque les autres se sentent mal à l'aise dans leur environnement matériel, je sens en général ce que je dois faire pour les soulager (changer l'éclairage, proposer d'autres sièges).
#7. Avez-vous l'impression d'être perméable, une peu « comme une éponge », de vivre sans « filtre » protecteur ?
#8. Ressentez-vous tout (ou presque) de façon intense ?
#9. Je suis très sensible à la douleur.
#10. J'ai besoin de me retirer pendant les journées frénétiques, soit au lit, soit dans une chambre obscurcie, soit dans tout endroit où je suis susceptible d'être tranquille et libéré(e) de toute stimulation.
#11. Je suis particulièrement sensible aux effets de la caféine.
#12. Je suis facilement terrassé (e) par les lumières violentes, les odeurs fortes, les tissus grossiers ou les sirènes proches.
#13. Le bruit me dérange.
#14. Avez-vous remarqué que vous saturez facilement et que vous vous fatiguez rapidement ?
#15. J'ai une vie intérieure riche et complexe.
#16. Pratiquez-vous souvent l'introspection de manière approfondie ?
#17. Passez-vous beaucoup de temps à réfléchir, à penser, à ruminer ?
#18. Êtes-vous très exigeant ou très perfectionniste ?
#19. Les arts et la musique suscitent en moi une émotion profonde.
#20. Appréciez-vous la beauté, notamment celle de la nature ?
#21. Je suis une personne consciencieuse.
#22. Êtes-vous à la recherche de l'authenticité ?
#23. Êtes-vous délicat, fragile, émotif ?
#24. Je sursaute facilement.
#25. Vous sentez-vous à vif, sur le qui-vive, en « hémorragie » permanente ?
#26. Je m'énerve lorsque j'ai beaucoup à faire en peu de temps.
#27. Êtes-vous subtil, original, créatif (sous une forme ou une autre) ?
#28. Êtes-vous sociable, joyeux et enthousiaste ?
#29. Êtes-vous pudique, timide ou réservé ?
#30. Je perds les pédales lorsqu'on essaie de me faire faire trop de choses à la fois
#31. Êtes-vous désenchanté, nostalgique, facilement las et découragé ?
#32. J'essaie vraiment d'éviter de commettre des erreurs ou des oublis.
#33. Êtes-vous angoissé, anxieux, inquiet, soucieux pour vous ou pour les autres ?
#34. Je m'énerve lorsque beaucoup de choses se passent autour de moi.
#35. Je fais en sorte d'éviter les films et les émissions qui contiennent des scènes de violence.
#36. Évitez-vous les disputes et les conflits ?
#37. La faim provoque en moi une forte réaction, perturbe ma concentration et mon humeur.
#38. Les changements qui se produisent dans ma vie m'ébranlent.
#39. Je remarque et j'apprécie les parfums et les goûts délicats, les bruits doux, les subtiles œuvres d'art.
#40. Je fais mon possible pour éviter les situations inquiétantes ou perturbatrices.
#41. Avez-vous besoin de calme, de lenteur et de solitude pour réfléchir ?
#42. Lorsque je dois rivaliser avec d'autres ou lorsque l'on m'observe pendant que je travaille, je perds mon sang-froid et j'obtiens un résultat bien pire que lorsqu'on me laisse tranquille.
#43. Vous sentez-vous déstabilisé par les reproches et les brusqueries ?
#44. Êtes-vous découragé par les critiques et la contradiction ?
#45. Lorsque j'étais enfant, mes parents ou mes enseignants semblaient me considérer comme sensible ou timide.
#46. Êtes-vous dépendant de l'affection des autres ?
#47. Cherchez-vous à faire plaisir aux autres ?
#48. Avez-vous peur de blesser les autres ?
#49. Craignez-vous de décevoir et d'être rejeté ?
#50. Avez-vous peur d'être abandonné ?
#51. Vous réjouissez-vous du bonheur des autres ?
#52. Vous sentez-vous facilement coupable ?
#53. Êtes-vous rapidement submergé par la honte ?
#54. Êtes-vous sur vos gardes ou vous sentez-vous peu à votre place, voire « maudit » ?
#55. Cherchez-vous à vous cacher, à vous replier sur vous ou à fuir ?
#56. Sentez-vous monter en vous des bouffées d'émotions imprévisibles ?
#57. Avez-vous une capacité d'analyse très développée ?
#58. Avez-vous des perceptions précises et des intuitions fines ?
#59. Vous sentez-vous vite débordé, à cran, « susceptible », facilement irritable ou contrarié ?
#60. Vous arrive-t-il d'être soudainement pris de panique ?
#61. Avez-vous une mauvaise conception de vous-même ou une faible estime de vous ?
#62. Avez-vous un grand sens du détail ?
#63. Êtes-vous rapidement submergé par vos émotions ?
#64. Vous sentez-vous souvent en décalage avec les autres ? (Par exemple dans votre manière d'être, de penser, d'agir...)
#65. Je perds le contrôle de mes émotions lorsqu'on essaie de me faire faire trop de choses à la fois.
#66. Je sens que mes émotions sont souvent excessives par rapport à la situation.
#67. Que je ressente de la tristesse ou de la joie, je les ressens de façon décuplée.
#68. Je suis facilement gêné.e par les lumières violentes, les odeurs fortes, les textures ou les bruits environnants.
#69. Je sursaute facilement
#70. Je ressens les émotions d'autrui et j'en suis particulièrement affecté.e.
#71. J'ai tendance à être submergé.e par ce qui se joue autour de moi
#73. J'ai tendance à perdre mes moyens quand je me sens observé.e lorsque j'accomplie une tâche
#74. Je remarque souvent des odeurs ou éléments sensoriels subtils que la plupart des gens autour de moi ne remarquent pas
Resultats
Vous n’êtes probablement pas hypersensible.
Mais vous présentez une certaine sensibilité face à des événements qui vous touchent.
Quelle différence entre hypersensible, empathe, et HPI ?
La différence entre tous les termes que nous avons pu voir dans cet article est très subtile. L’hypersensible est donc sensible aux autres et à ses sens.
L’empathe est quant à lui une véritable éponge à émotions. Vous vous sentez triste, en colère ou joyeux sans explications logiques dans certains lieux, où en même temps que votre interlocuteur.
Ainsi, il est possible d’être là fois hypersensible, empathe et aussi HPI. Tout comme il est possible d’être juste hypersensible. Enfin, le terme neuro-atypique désigne tout bonnement les personnes ayant un cerveau qui fonctionne, perçoit et apprend d’une façon différente.
Surdoués, hypersensibles, multipotentiels, hauts potentiels, êtres éveillés, ces termes fleurissent partout sur le net parce qu’il n’y a pas d’autres mots. Parce que cela donne des repères, un sens et une explication à la souffrance de certains.
Mais il ne faut pas oublier que nous sommes tous des êtres humains avant tout et certainement pas à mettre dans telle ou telle catégorie. Nous ne sommes ni meilleurs, ni supérieurs aux autres. Car cela reviendrait à succomber à un besoin de reconnaissance ou à des attentes élitistes.
Finalement tous ces termes ne sont que des étiquettes que l’on colle pour définir une personne. Et personne n’aime avoir une étiquette sur la tête (sauf quand vous jouez à Devine-tête). Vous êtes un humain qui apprend à ne plus être conditionné par la » norme » pour devenir vous-même.
Je suis hypersensible et je souffre – Comprendre la source de votre souffrance.
Dès votre plus jeune âge, vous allez vous rendre compte que vous n’êtes pas comme les autres. Et vous aurez parfois l’impression de ne pas trouver votre place. À l’âge adulte, une fois sur le marché du travail, l’hypersensible a besoin de trouver du sens à ce qu’il fait, d’avoir une raison valable qui le motive au-delà du salaire et le besoin d’un certain confort. Si ce besoin n’est pas comblé, vous serez malheureux au travail.
Le fait de s’ennuyer, d’avoir l’impression de n’avoir rien fait, d’en avoir marre de supporter le bruit et les discussions intéressantes des collègues en Open Space, sont autant d’indicateurs que nous ne sommes pas vraiment à notre place dans cet environnement. Beaucoup font d’ailleurs un burn-out à cause de cela.
De plus, je constate que nous avons la fibre entrepreneuriale. Non pas parce que les entreprises nous fichent à la porte comme certains semblent le penser… (au contraire les entreprises recherchent de plus en plus des profils HPI ou hypersensible).
Mais pour trouver du sens, vivre un rêve ou tout simplement trouver une zone de confort. Nous avons donc tendance à avoir le goût de l’aventure sur ce point.
Par ailleurs, vous constaterez qu’aux fils des années la vie citadine devient difficile. Trop de monde, trop de bruit, trop de stimulus qui surchargent notre mental. Et surtout l’appel de la nature est trop fort. Oui nous aimons les animaux, nous aimons le contact de la nature parce que cela nous ressource.
Le fait d’être constamment incompris par la plupart de gens cause également une grande souffrance chez l’hypersensible. Nos réactions étant imprévisibles et exacerbées, ils ne comprennent pas pourquoi :
- Nous prenons leurs dires pour nous directement
- Nous pleurons / ou nous mettons en colère à la moindre remarque
D’autre part, en analysant mes échanges avec d’autres hypersensibles, j’ai l’impression que finalement, nous passons tous une fois dans notre vie par la case dépression :
- » Je suis hypersensible et je souffre« .
- « Je ne trouve pas ma place »
- « Le monde est étrange »
- « Est-ce que je ne suis pas un peu cinglé, etc. « .
Il y a cette passe où beaucoup de choses ne vont pas. Que ce soit le travail, parfois le couple, la situation financière, la famille. Bref, nous sommes à bout, on se sent complètement perdu. Et paf ! D’un coup l’esprit nous dit « va vers la méditation ça fait du bien » « consulte quelqu’un, tu pourras te faire aider » et tout se débloque d’un coup.
C’est le moment de la grande introspection où on se dit » non ma vie d’avant, c’est plus possible, j’ai gâché une partie de ma vie, je mérite bien mieux, je vaux mieux que ça, je me suis planté sur toute la ligne depuis le début. J’ai le droit d’être heureux, etc. ».
Ainsi, arrivé à cette prise de conscience, c’est là que l’on décide de prendre notre vie en main, de changer de vie et de suivre notre instinct. Celui qui vous dit » va y fonce, fait ce que tu as envie ». Ce moment où l’on décide de ne plus écouter la petite voix rationnelle qui nous dit » ce n’est pas logique ce que tu fais. Tu risques gros, t’as pensé à ça ? Et tes proches, ils vont en penser quoi ? » Ce genre de raisonnement linéaire qui ne nous correspond pas du tout.
Comment arrêter d’être hypersensible et de souffrir ?
Un hypersensible / empathe qui s’ignore ou qui ne parvient pas à maîtriser ses facultés va bien évidement souffrir et très mal vivre son hypersensibilité. Je suis passé par là aussi.
- » Pourquoi je suis comme ça ? »
- » Pourquoi personne ne me comprend ? »
- » Ce serait tellement mieux si j’étais comme tout le monde »
- » Tu es trop ceci ou cela »
- » Tu fais dans l’excès »
À chaque nouvelle exposition, vous subissez une charge émotionnelle, mais vous ne parvenez pas à passer à autre chose et cela vous ronge.
Alors oui, c’est difficile de vivre avec si vous ne cherchez pas à comprendre ce que vous êtes. Si vous ne cherchez pas à vous connaître mieux. Et ce le sera encore plus si vous voyez votre hypersensibilité comme un fardeau dont vous voulez vous débarrasser.
La mauvaise nouvelle c’est qu’il n’y a pas d’astuce ou de technique pour se débarrasser de l’hypersensibilité. Ou pour ne plus ressentir les émotions des autres. Cela ne se soigne pas. C’est une capacité innée, ce serait tout aussi ridicule que de vouloir arrêter d’avoir des émotions tout court. Ou encore de demander à un zèbre de devenir un cheval.
Comment être heureux quand on est hypersensible ?
La clé pour bien vivre son hypersensibilité ou son hyperempathie est tout simplement d’en faire un allié plutôt qu’un ennemi. Et pour cela, il vous faudra faire un gros travail sur soi.
Car grâce à vos facultés et à l’établissement d’une connexion immédiate avec des individus, vous ferez des merveilles dans le domaine des relations humaines.
De plus, vous pouvez appréhender votre environnement et voir le monde comme personne d’autre. De cerner les gens facilement, etc. Par conséquent, vous ne pouvez pas fuir votre besoin d’aider les autres d’une manière ou d’une autre parce que vous avez l’impression que c’est votre but.
C’est pourquoi en terme de métier, l’hypersensible fait un excellent thérapeute, coach, consultant, ou créatif.
Faire tomber le masque pour ne plus souffrir de son hypersensibilité.
L’hypersensibilité est présente aussi bien chez les femmes que les hommes. Beaucoup d’hommes sont des hypersensibles qui s’ignorent ou qui le cachent. Parce que pour un certain nombre d’hommes, être un homme veut dire qu’il faut être fort (mentalement et physiquement pour certains). Qu’il ne faut pas montrer ses émotions et qu’ils doivent être un “pilier” sur lequel on peut compter.
Messieurs vous êtes avant tout des humains avec des émotions. Le fait d’être sensible, d’être triste ou d’avoir des coups de déprime et de les montrer ne fait pas de vous des personnes faibles ou des fiottes. Ceux qui vous diront le contraire ne méritent pas votre compagnie !
Ainsi, nombre d’entre vous se cachent leur hypersensibilité derrière un masque et souffrent bien souvent en silence dans leur coin.
De l’autre côté, la femme a longtemps été traitée comme un objet dont on pouvait disposer. Comme une personne sans cervelle ou un être faible qu’il fallait protéger. Mais les temps ont changés.
Au 21e siècle on peut être une femme forte, avec un fort caractère et être sensible en même temps sans être une princesse en détresse. On peut être un homme sans devoir être le preux chevalier et fier guerrier à l’épreuve de tout.
De même, si la société cherche à nous formater et à nous faire entrer dans des cases. Il est temps que cela change aussi.
En tant qu’hypersensible, extra-sensible, empathe, haut-potentiel, neuro-atypique et j’en passe, nous n’avons pas à rentrer dans des cases qui ne nous conviennent pas. Alors, créons-nous même notre case.
Et pour y arriver, il faut apprendre à accepter son hypersensibilité. Ne sacrifiez pas votre bonheur et votre bien-être pour plaire à tout le monde ou pour correspondre à certaines exigences.
Vous n’êtes pas seul
Il suffit de voir le nombre de contenus sur le sujet pour se rendre compte que beaucoup d’autres personnes le sont aussi. Sur les réseaux sociaux, je rencontre de plus en plus de gens qui en parlent ou qui ont conscience d’être hypersensible. La majorité en a longtemps souffert avant de comprendre que c’est une force qui ne demande que votre compréhension profonde.
D’ailleurs, il existe même un réseau social réservé aux gens comme nous. Il s’appelle Atipykoo et il permet de rencontrer des neuroatypiques et hypersensibles. Que ce soit pour se faire des amis, rencontrer l’amour ou dans un cadre plus professionnel et même trouver un praticien de santé.
D’après les sondages, il semble que 20 à 30 % de la population mondiale est hypersensible / empathe. Et le nombre de personnes comme nous ne fait qu’augmenter.
Comment apprendre à maîtriser son hypersensibilité / hyperempathie ?
- Vous devez cesser de considérer l’hypersensibilité comme un défaut de caractère.
- Permettez-vous de ressentir chaque émotion en pleine conscience.
- Prenez l’habitude de maîtriser vos émotions.
- Donnez-vous la permission d’être émotif
- Donnez-vous la liberté de reconnaître que vous n’êtes pas parfait.
- Définissez vos limites afin d’assurer votre sécurité.
- Prenez l’habitude de vous faire confiance.
- Prenez l’habitude de lâcher prise.
- Apprenez à écouter votre intuition.
- Créez un espace sécurisant/ une bulle pour vous.
Afin de vous épanouir, et en finir avec la phrase » je suis hypersensible et je souffre« , il est important d’apprendre à mettre des filtres entre vous et les autres. Ou plutôt entre ce qui vous appartient réellement et ce qui appartient aux autres.
Pour ce faire, vous pouvez faire une introspection et analyser :
- Comment vous sentiez-vous avant de rencontrer cette personne ?
- Ce que vous avez ressenti chez cette même personne.
- Comment vous sentiez-vous après ?
Tout ce qui va ressortir dans la dernière phase ne vous appartient pas.
Arrêtez également de refouler vos émotions, de vous auto juger et acceptez simplement le fait d’être hypersensible. De toute façon, vous êtes né comme ça et vous ne pourrez rien y changer. À part votre état d’esprit par rapport à cela parce que vous être le seul maître de votre bonheur.
Enfin pour vous libérer des émotions parasites, voici quelques astuces :
- Méditer (et en option visualiser, imaginer que vos émotions négatives sortent de votre corps et s’éloignent très loin pour disparaître)
- En parler avec quelqu’un de neutre
- Faire du sport
- Faire une balade
- Ou tout simplement faire une activité qui vous plaît et qui vous vide la tête.
Avec tout ça vous devriez être en mesure de ne plus souffrir de votre hypersensibilité et mieux vivre cette sensibilité accrue. Je vous invite également à partager votre expérience dans les commentaires.