Comment savoir si on est HPI ? C’est une question que beaucoup se posent notamment parce qu’on entend ce mot partout en ce moment comme s’il s’agissait d’une mode.
Pourtant, une personne Haut Potentiel sait généralement inconsciemment qu’elle est spéciale. Alors si vous faites partie de ceux qui ont lu le livre » Trop intelligent pour être heureux, que vous regardez des vidéos sur le haut potentiel et que vous vous reconnaissez c’est peut-être parce que vous en êtes un vous aussi.
Mais alors, comment reconnaître les signes de douance du HPI, quel est son quotidien ? Découvrez aujourd’hui l’univers des zèbres.
Que veut dire HPI ?
Par définition, HPI signifie Haut Potentiel Intellectuel. Il désigne une personne surdouée dont le QI dépasse 100 et dispose de caractéristiques comme des troubles de l’attention, une précocité, et une douance dans certains domaines spécifiques.
Les caractéristiques des hauts potentiels.
Bien évidemment il y a des signes qu’on ne peut pas ignorer lorsqu’on est HPI. Attention ce ne sont pas des symptômes, puisqu’être HPI n’est pas une maladie.
1 – Dès l’enfance, le haut potentiel présente une précocité de langage, d’écriture ou de réflexion.
2 – Se sentir différent des autres. Arrivés à un certain âge les enfants HPI se sentent différents des autres. En grandissant, nous ressentons un décalage avec les autres personnes. Ce qui nous pousse à fréquenter des personnes elles aussi différentes, voir plus âgées.
3 – La pensée en arborescence. Les liaisons neuronales à multiple connexion se traduisent chez les HPI par une pensée » haut débit » en arborescence. C’est un flux de pensée constante qui ne semble jamais s’arrêter. Une idée en entraînant une autre, puis une autre et encore une autre, etc.
4 – La capacité à traiter 2 fois plus d’informations. Vous êtes par exemple capable de réfléchir à autre chose de complètement différent tout en jouant à un jeu vidéo. Vous analysez systématiquement le comportement de vos interlocuteurs tout en tenant une conversation avec, etc.
5 – L’hypersensibilité émotionnelle. C’est un signe que l’on retrouve fréquemment chez les hauts potentiels avec une sensibilité émotionnelle accrue. Certains sont d’ailleurs hypersensibles.
6 – Une empathie accrue. Les personnes à Haut Potentiel sont capables de ressentir et de savoir ce que ressentent les autres et agissent en fonction de cela.
7 – Un profond sens de la justice. Vous êtes particulièrement sensible à l’injustice et ça vous met dans tous vos états. Jusqu’à parfois vouloir sauver le monde.
8 – Un sens créatif prononcé. La créativité, l’inventivité et l’imaginaire débordant sont des caractéristiques très présentes chez les personnes à Haut Potentiel. En assemblant des informations entre elles et dans plusieurs domaines différents.
9 – Le perfectionnisme. Les surdoués ont généralement un domaine de leur vie où ils exigent la perfection et à faire les choses de manière parfaite. Ils acceptent aussi difficilement l’échec. Ce qui les empêchant d’agir, se dévalorise ou s’épuise.
10 – Une sensibilité sensorielle accrue. Certains sens peuvent être plus développés chez les Hauts Potentiels jusqu’à atteindre l’Hyperestésie. Vous percevez donc les choses invisibles pour les autres.
11 – Intuitif. L’intelligence émotionnelle des personnes à Haut Potentiel leur permet de développer leur pensée intuitive.
12 – Une grande curiosité. Vous éprouvez le besoin de constamment apprendre de nouvelles choses. De comprendre comment fonctionnent les choses et vous êtes incapable d’apprendre par cœur quelque chose sans le comprendre. Le besoin de découvrir, de changement et de renouveler sans cesse certains aspects. L’ennui vous gagne rapidement aussi bien dans votre vie privée que professionnelle.
13 – À l’aise dans des situations ou face à des problèmes complexes. Plus c’est facile moins cela vous stimule.
On retrouve ainsi de nombreuses autres caractéristiques comme :
- Douter de ses capacités / légitimité
- Syndrome de l’imposteur
- Complexe de supériorité
- En quête de sens
- Se pose des questions existentielles qui parfois créer des angoisses
La série HPI de TF1 : Stop aux clichés et idées reçues sur les hauts potentiels Intellectuels.
Je parie que lorsque vous entendez le mot HPI vous pensez à la fameuse série de TF1… J’aime autant vous dire que comme toute bonne série, elle est remplie de clichés parfois à deux milles lieux de la réalité.
J’ai d’ailleurs beaucoup ri de l’interview de sa productrice. Car on ne peut pas comprendre les HPI, ni ce qu’ils vivent réellement si l’on n’en est pas un soi-même. Ce n’est pas parce qu’on a un père HPI, qu’on a rencontré des HPI ou discuté avec des psychologues spécialisés et qu’on s’est documenté, que l’on sait ce que vivent et ressentent vraiment un HPI ou un HPE.
On ne peut qu’imaginer, avoir des a priori mais c’est tout. Et d’ailleurs cela se voit énormément dans la série et je ne suis pas la seule HP à s’en être indignée. Je vous invite d’ailleurs à lire l’article du Huffington Post sur le sujet.
Notons également que le HPI souffre de bien des stéréotypes :
- Premier de la classe
- D’excellentes notes
- Capable de lire avant le CP
- Parle déjà de racine carrée quant les enfants de son âge débutent les divisions
- A sauté une ou plusieurs classes,
- Comprend tout en une seule leçon,
- Toujours le nez dans les livres,
- Une vie sociale épanouie, etc.
Autant de préjugés qui ne reflètent pas vraiment le quotidien du HPI. Notamment parce qu’un enfant HPI peut aussi bien être en échec scolaire. L’enfant n’entrant pas dans le moule qu’impose l’éducation nationale, finit par être dégoûté de l’école, même si au départ il adorait l’école. Les HPI n’ont pas toujours l’image du génie parfaitement ordonné et calme. L’enfant et l’adulte HPI peuvent tout aussi bien être colérique, insolent et exigeant. Puis retrouver subitement le calme et se mettre à travailler de façon studieuse.
1 – Il n’est pas nécessaire d’avoir 130 de QI.
En France nous avons un très gros problème avec le système scolaire ainsi que le calcul de l’intelligence des enfants. La douance ne peut pas se mesurer seulement à un test de QI classique et de simple chiffre.
Deux spécialistes se rejoignent d’ailleurs sur ce point de vue : Françoise Astolfi, docteure en psychologie et ancienne vice-présidente de l’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces. Et Fanny Nusbaum, docteure en psychologie, directrice du centre Psyrene et elle-même HPI.
Parce que le haut potentiel utilise des facultés qui ne sont pas toutes liées à la logique. La créativité, l’intuition, les émotions sont autant de facultés liées à la douance des individus zèbres qui ne sont que très peu prises en compte.
2 – Tous les HPI ne sont pas des génies.
Être un génie c’est être en possession d’aptitudes qui font avancer l’époque dans laquelle vit le génie. À l’image de Newton, De Vinci, Einstein ou encore Steve Jobs. Tous ces génies sont des HPI certes.
Mais tous les HPI ne sont pas nécessairement des génies. S’attendre à être ébloui quant aux résultats d’un HPI serait contradictoire. Non pas que, nous sommes médiocres au contraire, mais chacun a sa propre forme de douance.
3 – On ne s’habille pas tous en Pinup et motif léopard.
Si vous avez regardé la série, vous n’êtes sans doute pas passé à côté du style vestimentaire de Morgane. Un tant soit peu vulgaire, parfois en Pinup ou encore style Cougar et ces fameux motifs zèbrent et léopard. Un choix qui a été fait soi-disant parce que ce sont les animaux totem des hauts potentiels.
Oui sauf qu’on ne s’habille pas tous comme ça. Autant nous n’aimons pas nous habiller comme tout le monde, autant nous évitons de nous faire remarquer de la sorte.
4 – Les HPI ne sont pas tous doués dans absolument tout.
Là encore dans la série HPI notre héroïne semble douée dans presque tout. C’est un cliché encore une fois. Si la multipotentialité est bien réelle chez nous, hauts potentiels, encore faut-il que le sujet nous intéresse.
Les domaines qui demandent de la réflexion et un raisonnement sont bien souvent nos domaines de prédilection. En revanche, ce qui ne stimule pas notre cerveau ne nous intéresse pas et nous avons du mal à retenir les choses.
Dans mon cas, je suis très douée pour les domaines créatifs ( graphisme, création de site web, la rédaction, etc.) l’analyse et le traitement d’information du comportement des personnes ( émotions, verbal, non verbal) l’écoute et le conseil. Des choses qui suscitent une certaine réflexion, de l’imagination et appel à l’intuition.
Par contre ne me demandez pas de vous faire un cours de math. Dès que cela touche à quelque chose de trop théorique avec des chiffres j’ai soudainement un trouble de l’attention. Ça ne m’intéresse pas du tout et en plus je suis dyscalculique.
Bref, le HIP est doué dans ses domaines de prédilection. Et surtout il ressent les choses de façon plus intense. Parce que notre cerveau tourne à 100 à l’heure 24h/24 ou presque.
Peut-on être Haut Potentiel et DYS en même temp ?
Absolument ! Les troubles DYS concernent la Dyslexie, Dyspraxie, Dyscalculie et Dysorthographie. Les HPI Dys sont par ailleurs d’autant plus difficiles a diagnostiquer car nous avons la faculté d’utiliser notre haut potentiel pour établir des stratégies d’évitement ou de contournement pour camoufler notre handicap. Voir à exceller dans les domaines qui nous passionnent.
Diagnostiquée Dyscalculique au CM1 seulement, j’ai toujours eu l’habitude d’utiliser des techniques de compensation. Je suis haut potentiel pourtant je suis incapable de recracher du « appris par cœur ».
Au baccalauréat pour l’épreuve de mathématiques, j’avais des exercices entiers dans ma calculatrice. Les formules n’ayant aucune signification pour moi, il me faut des exemples concrets que je peux manipuler pour comprendre comme ça fonctionne. Pour apprendre à lire, même combat. Le » par cœur » n’ayant aucun effet, mes parents ont dû trouver des astuces. Livres spécialisés pour apprendre à lire autrement, techniques mnémotechniques, etc.
Donc le quotidien d’une personne HPI et Dyscalculique ressemble à cela :
- Ne pas connaître ses tables de multiplications (sauf les plus simples 1. 2, 5, et 10)
- Ne rien comprendre aux équations
- Ne pas savoir faire de calcul mental simple comme : 185 + 36 = ? ou 17/4= ?
- Devoir compter sur ces doigts même adulte
- Inverser des chiffres, etc.
Ici aussi chaque personne Dyscalculique a une expérience différente en ce qui concerne les chiffres et le temps. Si de mon côté je le vis plutôt bien, cela peut être handicapant.
En revanche, nous avons un fonctionnement cognitif très développé ainsi que des aptitudes supérieures à la norme concernant les capacités de logique (pas forcément mathématique comme vous venez de le voir) et de vitesse de traitement d’informations. Surtout au niveau de la compréhension verbale et visuelle.
Ce qui explique les stratagèmes pour palier à nos difficultés. La preuve j’avais 4 de moyenne en math toute ma scolarité. Cela ne m’a pas empêchée d’obtenir la moyenne au baccalauréat en math, de décrocher mon bac, et de faire de la comptabilité durant mes études supérieures.
Avec des notes toujours autour de la juste moyenne, et un bac+2 on ne peut pas dire que j’ai le profil type du génie HPI. Toujours premier de la classe et qui décroche un doctorat à 17 ans. Ma zone de génie est ailleurs, plus créative et plus intuitive.
Par conséquent, la série HPI de TF1 est bien évidemment caricaturale. Elle ne reflète absolument pas les HPI et ce que c’est d’être HPI de manière générale. Le but d’une série c’est de faire de l’audience et de gêner de l’argent. Et pour y parvenir on force le trait, on rend les choses plus attrayantes voir disproportionnées pour plaire à l’audimat.
Test HPI : êtes-vous HPI ?
Je vous propose un petit test de dépistage de probabilité Haut Potentiel. Cela ne remplace bien évidemment pas un diagnostic officiel. Il s’agit simplement d’estimer la probabilité que vous soyez une personne à Haut Potentiel.
Si vous désirez réaliser un diagnostic, rapprochez-vous d’un psychologue spécialiste des Hauts Potentiels et pratiquant le test de QI WAIS-IV.
Démarrer le test
#1. Vous sentez-vous différent(e) ou en constant décalage avec les autres ?
#2. Cela a t-il toujours été le cas ?
#4. Avez-vous l’impression que chez vous tout est « trop » ? (trop de pensées, de questions, d’émotions.)
#5. Les autres vous trouvent-ils bizarre, voir anormal ? Vous avez du mal à trouver votre place et votre véritable identité (sentiment d’être un cameléon).
#6. Votre système de valeur présente deux faces : une bienveillance universelle et de l’autre de l’intransigeance.
#7. Vous sentez-vous hyperactif, hyper-affectif, hyper-contrôlant, etc ?
#8. Êtes-vous une personne très sensible (sensibilité émotionnelle, de certains sens / hyper-intuitif, hyper-lucide), voire extrêmement sensible (facilement débordé(e) par vos émotions, / hypersensible) ?
#9. Certaines situations vous font ressentir des émotions fortes.
#10. Avez-vous une hypersensibilité sensorielle aux sons, odeurs, lumière, toucher, etc ? (sentiment d’overdose sensorielle)
#11. Êtes-vous très sensible aux injustices ?
#12. Êtes-vous hyper empathique ?
#13. Diriez-vous que vous êtes perfectionniste ?
#14. On vous décrit comme rêveur, distrait, désorganisé ou au contraire dans le contrôle avec un souci presque obsessionnel du détail.
#15. Êtes-vous une personne de nature curieuse ? (curiosité insatiable et très sélective)
#16. Vous ennuyez-vous facilement ?
#17. Vous lassez-vous rapidement de certaines choses ou activités ?
#18. Avez-vous l’impression de trop réfléchir ?
#19. Vos pensées partent-elles dans tous les sens ?
#20. Vos pensées génèrent-elles d’autres pensées, puis une autre et encore une autre, ect ? ( Une pensée de type arborescente en « toile d’araignée »)
#21. Avez-vous l’impression de pouvoir penser à plusieurs choses en même temps ?
#22. Votre pensée fonctionne en très « haut débit » et vous avez l’impression que votre flux de pensée ne s’arrête jamais comme si le bouton » OFF » n’existait pas chez vous.
#23. Avez-vous une grande capacité à percevoir d’infimes détails imperceptibles pour la majorité des gens. (Vous voyez ce que personne d’autre ne voit)
#24. Vous avez la capacité de cerner rapidement les problémes dans leur ensemble à l’aide d’une pensées globale, intuitiven affective et fulgurante.
#25. Êtes-vous un libre penseur ? Vous réfléchissez par vous-même sans vous laisser influencer par les autres ou les médias.
#26. Parfois vous avez l’impression d’être spectateur des évènements en cours (ou dissocié de la situation).
#27. Votre esprit d’être stimulé avec des choses compliquées, complexes. Vous vous sentez performant quand c’est compliqué sinon vous ressentez de l’ennui pouvant vous conduire à la déprime ou la dépression.
#28. Plus votre esprit est stimulé ou sollicité à plein régime, mieux vous vous sentez. (impression de ressentir un orgasme mental).
#29. Avez-vous tendance à parler très vite ? (vous essayez de suivre le flot de vos pensées).Cherchez-vous vos mots ?
#30. Avez-vous du mal à accepter l’autorité / la hierarchie ?
#31. Avez-vous des difficultés à vous adaptez à des fonctionnements illogiques, malhonnêtes, ou contradictoires a tel point que cela vous met en souffrance émotionnelle ?
#32. Avez-vous des difficultés à vous conformer aus régles qui vous semblent injustes, illogiques, arbitraires ou immorales jusqu’à les transgresser ?
#33. Pensez-vous souvent au sens de la vie ? À la mort et aux questions existentielles ?
#34. Vous êtes rarement dans l’instant présent et faites des allers-retours continus entre passé et futur.
#35. Êtes-vous une personne créative ? (artistiquement / avoir des idées originales / trouver une solution que les autres ne voient pas) ?
#36. Pour mémoriser, vous associez chaque information à un mot, une image, un souvenir ou une anecdote.
#37. Avez-vous besoin de solitude pour vous ressourcer ?
#38. Parlez-vous plusieurs langues très facilement ?
#39. Y’a-t-il des personnes à haut potentiel dans votre famille ?
Resultats
Vous présentez une forte probabilité d’être HPI. N’hésitez pas à vous renseigner plus en profondeur sur le sujet et à vous rapprocher d’un professionnel pour effectuer un diagnostic et passer le test de QI WAIS-IV.
Vous présentez une faible probabilité d’être HPI. Toutefois si vous vous sentez vraiment spécial ou en décalage par rapport aux autres, n’hésitez pas à réaliser un diagnostic avec un professionnel.
À quoi ressemble vraiment la vie des HPI.
Mais alors à quoi ressemble le quotidien d’un haut potentiel ? Je suis HPI en plus d’être hypersensible et dyscalculique, et au travers de cet article je vous fais découvrir le véritable quotidien des hauts potentiels. Tel qu’on le vit réellement.
Notez que j’ai rédigé cette partie de l’article à partir de mon expérience personnelle. Les profils de personne HPI sont très variés et ce que je décris n’est pas exhaustif. Il s’agit d’un vécu sans pour autant être une généralité.
En effet, il existe deux types d’HPI :
HPI Laminaire qui a une grande confiance en soi et conteste rarement l’autorité si elle est légitime. Leurs angoisses se gèrent par une bonne organisation. Ils sont en revanche plus facilement frustrés s’ils ont l’impression de ne pas assez réussir ni d’être le meilleur.
Et le HPI Complexe, aux comportements parfois jugés excessifs, extravagants, ayant peu confiance en lui et supporte très mal l’autorité. Ils sont très sensibles et intuitifs, avec un flux de pensée par association d’idées.
Étant moi-même un profil HPI Complexe, c’est donc de ce point de vue que vous allez découvrir notre quotidien.
Le quotidien et la scolarité.
Commençons par l’enfance et l’adolescence, qui sont souvent des périodes difficiles parce que nous sommes différents. Cette différence nous en avons déjà conscience et souvent nous sommes rejetés. Voir discriminé par les enfants neuro-typiques. Parce qu’en tant qu’enfant puis ado atypique nous avons par habitude de ne pas faire comme tout le monde. Il nous est impossible de rentrer dans une case. Ainsi nous créons nous-même notre propre case et cela donne lieu à une incompréhension de la part des autres.
L’on va alors se sentir rapidement en décalage avec les autres, avec un style de pensée plus créatif. Il n’est donc pas rare d’entendre de la part des autres enfants :
» T’es bizarre toi »
» T’es trop nul » (par rapport aux notes à l’école notamment pour les élèves ayants des difficultés liées à leur douance).
Le HPI n’a alors pas toujours une vie sociale épanouie. C’est bien souvent le contraire. Nos émotions étant très souvent décuplées, nous avons tendance à cacher ces émotions et à paraître parfois froid. Lorsque nous refoulons trop longtemps ces émotions, c’est l’explosion ! Un rien nous énerve ou nous fait pleurer. Les autres finissent alors par nous percevoir comme étranges.
Ainsi cela génère parfois de la souffrance. Ici il faut aussi nuancer avec le fait que certains enfants HPI sont très bien intégrés aux groupes. Ils ne rencontrent pas non plus de moqueries et sont très extravertis même si effectivement la majorité des HP sont plutôt introvertis.
La solitude dès l’enfance.
Dès la maternelle l’enfant HP aura alors tendance à s’isoler du groupe plusieurs minutes parfois plusieurs heures et à rester seul. C’est un comportement que l’on conserve une fois adulte. Cette solitude nous permet de nous retrouver, de se ressourcer, de réfléchir et d’avoir un moment à soi pour évacuer la surcharge mentale du quotidien.
Timidité et manque de confiance en soi.
Durant toute la scolarité l’enfant et l’adolescent HPI introverti présentent parfois des difficultés à prendre la parole en groupe ou devant un groupe. C’est une caractéristique qui se prolonge même une fois adulte où nous gardons un caractère souvent très réservé, timide avec des difficultés à s’affirmer en groupe et à prendre confiance en soi globalement. Nous souffrons d’ailleurs du syndrome de l’imposteur avec impression de ne pas être légitime pour faire telle ou telle chose.
Haut Potentiel Intellectuel : un processus d’apprentissage différent.
L’apprentissage peut être difficile pour certains enfants HPI. Notamment, comme vu précédemment, s’il y a en plus un « trouble » Dys avec une tendance à se refermer sur soi face à la difficulté. Attention tous les Hauts Potentiels ne sont pas Dys.
Généralement ce qui semble acquis sera par la suite rapidement oublié par l’enfant HPI s’il s’agit d’une matière qui ne l’intéresse pas particulièrement. Tout ce qui ne stimule pas notre cerveau et notre créativité est rapidement mis à la trappe.
Attention, certains HPI ont eu d’excellentes notes toute leur scolarité tandis que d’autres vont rencontrer de grosses difficultés. Là aussi pas profil générique, chacun a ses spécificités.
Quel que soit son profil scolaire, l’enfant HPI présente un fort désir de tout comprendre dans les moindres détails pour peu que le sujet l’intéresse beaucoup. Comment le fonctionnement des appareils électroniques, pourquoi telle chose est comme ci, pourquoi tel animal fait ça etc. C’est une succession de questions qui déferle. Si bien que l’enfant et l’adulte éprouvent le besoin d’avoir des réponses concrètes.
A l’école si l’on demande » pourquoi on ne peut pas diviser par zéro ? » – la réponse classique « parce que c’est comme ça » ne suffit pas. Elle est même frustrante.
Prenons un exemple, nos physiciens expliquent ainsi que l’origine du Big-bang est une décharge d’énergie qui s’est produite dans un nuage énergétique. Cette décharge, c’est le Big-Bang en lui même. Est ensuite apparu l’hydrogène, les différents composants de la matière, la gravité, l’énergie noire, etc.
Très bien, si cette explication suffit à la majorité des gens, pas moi. Qu’elle est l’origine du nuage d’énergie ayant engendré la décharge d’énergie et le Big-Bang ? Qu’y avait il avant ? Il n’existe pas de limite pour satisfaire la curiosité et la soif de connaissance du HP. Ce qui nous pousse à vouloir découvrir et comprendre le monde dans sa globalité.
D’ailleurs cela explique que nous sommes incapables d’apprendre par cœur. Le fait qu’on nous dise c’est comme ça et pas autrement, sans une réelle explication ne nous permet pas d’intégrer les notions.
Par exemple cette équation mathématique :
2x-4=1+3x
Personne n’a jamais expliqué pourquoi X est égale à 2 (ou n’importe quel chiffre). D’où ça sort ça qu’une lettre peut être transformée en chiffre ça n’a pas de sens ! Pourquoi a-t-on décidé que X est égal à 3 ou 8 ? En tant que dyscalculique, cette logique n’a pas de sens pour moi. D’autant que le fameux « parce que c’est comme ça » n’aide pas du tout.
Le sentiment de décalage, le retour.
Beaucoup d’HP ont déjà vécu aussi cette phase de leur vie où nous avons l’impression de ne pas être nés sur la bonne planète. De ne pas être à sa place. Et se demander souvent ce qu’on fiche ici. Sans vraiment trouver la réponse…
Puis l’âge adulte permet au haut potentiel de prendre conscience de son plein potentiel. Il s’agit du moment où l’on sera amené à prendre notre vie en main, voire à la changer complètement pour être soi-même et épanoui.
C’est à cet âge que nous comprenons mieux ce que nous sommes et faisons donc le lien avec notre passé. Nous apprenons aussi à accepter ce que nous sommes et à trouver quel est notre but dans la vie. Pour certains, cette démarche peut même survenir à 40 ans seulement. Il n’y a pas d’âge pour se découvrir HPI, ni pour en tirer pleinement partie.
Le changement de vie chez le HPI
Beaucoup de Hauts Potentiels Intellectuels changent de travail, deviennent parfois freelance, déménagent et choisissent de modifier radicalement leur mode de vie.
Par conséquent, dans cette même optique, j’ai moi aussi il y a quelques années changé de vie, de compagnon, et de travail. Et même déménagé à la campagne parce qu’en tant qu’HPI et hypersensible je ne supportais plus la vie en ville. Entre mes anciens voisins bruyants et le bruit dehors, la vie en appartement est devenue impossible. Pas moyen de se concentrer, de se sentir chez soi, devoir mettre de la musique toute la journée pour couvrir le bruit, etc. Très peu pour moi.
Voir les immeubles autours au travers des fenêtres sans jamais voir un bout de verdure me rendait malade. Comme beaucoup de personnes sensibles et intuitives on a ce besoin vital de contact avec la nature pour se ressourcer.
Une sensibilité accrue
Le bruit, ainsi que l’environnement peut être source de déconcentration voir de sur-stimulation. Le fait que l’on capte inconsciemment le moindre détail stimule de trop notre cerveau et nous vide de notre énergie. Les Hauts Potentiels peuvent donc être sensibles aux bruits mais ce n’est pas systématique.
Entendre quelqu’un mâcher, qui joue avec son stylo « tic-tic », un enfant qui cri, des sons dans certaines musiques, le collègue qui tape un peu fort sur son clavier, etc. Ce type de petits bruits dont nous avons l’impression d’entendre plus fort que le reste de ce qui nous entoure. Cela nous conduit à un agacement rapide. Et si nous ne maîtrisons pas nos émotions, cela peut même nous faire sortir de nos gonds. Ce phénomène s’appelle de l’hyperacousie.
Il faut bien l’avoue la vie en société n’est pas aussi simple pour tous les HPI. En effet, les personnes à Haut Potentiel souffrent de ce qu’on appelle le syndrome de supériorité. Le fait d’être trop intelligent par rapport au reste de la population et d’avoir constamment l’impression que les autres ne se servent pas de leur cerveau.
Il est nous est difficile de comprendre pourquoi les autres ne cherchent pas à comprendre ou à remettre en question les choses. Ou pourquoi certains aiment prendre des risques irréfléchis en mettant la vie des autres ou la leur en danger. Pourquoi d’autres ne peuvent pas s’empêcher d’être méchants envers les autrui, etc.
Enfin certaines personnes ont du mal à supporter notre besoin d’étaler sa science comme certains disent. Il faut bien comprendre que ce n’est nullement dans l’intention de montrer notre intelligence, d’être valorisé, pour rabaisser, ou que sais-je. Lorsque nous étalons notre science c’est avant tout un acte d’altruisme. Je ne peux pas aller à l’encontre de mon envie de partager mes connaissances avec autrui si je sais que cela peut leur permettre d’apprendre de nouvelles choses, de voir sous un angle différent, et si cela peut les aider même s’ils n’ont rien demandé.
Parler et réfléchir en même c’est également compliqué pour nous car le flux des pensées est beaucoup plus rapide que la normale. Nous avons à peine le temps d’exposé un argument ou une idée, qu’une autre idée arrive déjà.
Il n’est pas rare qu’un HPI soit ainsi peu bavard.
Rajoutons à cela le fait d’analyser les expressions sur le visage de nos interlocuteurs, leur posture, la façon de s’exprimer, etc. Tout ça en les écoutant. Si cela est plutôt intuitif pour nous, la fatigue mentale est d’autant plus importante.
Haut potentiel : un profond sens de la justice
La question de la justice est fondamentale pour nous. Savoir qu’un chauffard a provoqué un face-à-face avec une mère de famille et que c’est madame qui est décédée et pas le conducteur en faute, est profondément énervant. L’injustice nous agace au plus au point, et cela peut nous ronger toute la journée. Le pire étant de savoir qu’on ne peut rien y faire.
Ainsi on aimerait changer le monde, le rendre meilleur mais bien souvent nous sommes confrontés à un manque de ressources, de possibilités, de soutien. Bien sûr chacun fait ce qu’il peut à son échelle personnelle. Mais c’est tellement frustrant que de voir que le monde ne tourne pas rond et qu’on ne pourra jamais tout changer. La quête de sens entoure toute la vie des HPI.
Raisons pour lesquelles beaucoup d’HP exercent des professions en lien avec la justice ou s’engagent bénévolement pour défendre une cause. Notamment :
- Force de l’ordre
- Avocat
- Juge
- Médiateur
- Assistants sociaux
- Association en lien avec l’écologie / cause animal / humanitaire / social
- Etc.
Un cerveau en constante ébullition
La journée du Haut Potentiel Intellectuel commence par le réveil avec un cerveau qui se met toute de suite en ébullition. Oui ça ne traîne pas, un tas de nouvelles pensées, des idées, voir des musiques impossibles à chasser de l’esprit.
Le reste de la journée, n’est pas si différent. Une idée par-ci puis une autre et encore une. Souvent nous nous posons des questions existentielles que personnes d’autres ne se pose dans ces moments-là. Comme :
Qu’y avait-il quoi avant le Big-Bang ? Comment peut-on expliquer métaphysiquement le fameux tunnel de lumière ? Et si depuis le début on se trompait sur tel sujet ? L’ADN est-il conscient ?
C type de réflexion surveille par ailleurs dans des situations assez inattendues. Comme sous la douche, aux toilettes, dans les transports en commun, les files d’attente, etc. Nos meilleures idées se manifestent dans ces moments où la situation n’a absolument rien à voir avec notre idée.
Lorsque cela se produit le cerveau passe à la vitesse supérieure. Perdu dans nos pensées, nous sommes capables de mener un monologue dans notre tête. Pour ne pas oublier nos idées, il est parfois nécessaire de les écrire afin de les utiliser par la suite. Résultat le HPI possède des notes un peu partout : dans son téléphone, son ordinateur, le cloud, dans les livres, sur un coin de nappe jetable…
D’ailleurs c’est pour cela que nous avons la réputation d’être dans la lune, même en plein milieu d’une conservation.
Les Hauts Potentiels au travail.
Conversion qui peuvent nous ennuyer au plus haut point avec certains collègues de travail. Parce que savoir que le chat de votre collège a le coryza, que sa chaudière est en panne, au qu’elle a une nouvelle manucure… C’est barbant comme sujet de conversion pour les HPI. Notre cerveau a besoin de sujets qui le stimulent, il n’aime pas la simplicité, il cherche constamment la réflexion. Donc les conventions classiques deviennent facilement ennuyeuses.
Par contre, quand le sujet nous intéresse, où que l’on requiert notre expertise alors là plus rien ne nous arrête ! Nous ressentons le besoin de partager systématiquement nos connaissances avec les autres. Voire même de les pousser à la réflexion.
Au travail, il nous faut toujours comprendre comment fonctionnent les choses dans les moindres détails. Appliquer bêtement une consigne sans réfléchir, sans chercher à comprendre, c’est mission impossible pour les hauts potentiels. Comment ça fonctionne ? Et si on fait comme cela ? Comment procéder ? Etc. Alors forcément, nous sommes un peu moins productifs et plus lents que les autres sur ce point.
Cette contre-productivité est largement compensée par la douance qui nous permet d’être plus compétitifs une fois que nous maîtrisons un processus. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on est multipotentiel. Là où les autres excellent dans un seul domaine précis, nous excellons dans plusieurs domaines à la fois.
En fait, plus quelque chose est relativement simple plus c’est difficile à comprendre pour les personnes à Haut Potentiel. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Plus c’est complexe, plus c’est facile pour nous. Quand c’est trop facile notre cerveau bug parce qu’il n’y a rien a analysé, ou à triturer dans tous les sens. Bref rien ne le stimule et donc il ne se passe rien. Plus c’est compliqué, mieux c’est et plus on excelle en la matière.
Pour trouver leur place en entreprise les hauts potentiels doivent y trouver un sens et se sentir utile. Nous avons besoin d’autonomie et de liberté. Nous préférons donc le management déléguatif avec un rapport hiérarchique peu marqué. Car une hiérarchie trop présente restreint fortement notre productivité. Il nous faut donc des postes stimulant avec peu de routine et des tâches qui nécessitent de la réflexion ou une vison à 360°.
Haut potentiel et hiérarchie
Si autant de HPI choisissent la voie du freelancing c’est bien parce nous supportons mal la hiérarchie trop directrice et restrictive. D’ailleurs dès l’adolescence ce comportement un peu rebelle, nous pousse à défier l’autorité et surtout à avoir du répondant. Si l’on vous a souvent répété dans votre jeunesse » arrête de répondre ! » ne cherchez plus.
Nous ne sommes d’ailleurs pas des personnes que l’on peut soumettre ou contrôlé. En réalité, nous sommes très indépendants et nous avons besoin de cette indépendance. Et comme nous réfléchissons constamment, il est difficile de nous imposer quoi que ce soit contre notre volonté.
Réputés tête en en l’air et dans la lune ?
C’est vrai, il nous arrive de n’écouter qu’à moitié la conversation et pendant ce temps c’est le défilé dans nos pensées. Pire encore, cela se voit mais nous n’y pouvons rien. Nos interlocuteurs voient très clairement qu’on plane à moitié…
Au quotidien il nous arrive d’en oublier des choses. Par exemple, lorsque je me rends dans la cuisine pour prendre la sauce tomate, je fais autre chose en même temps, perdue dans mes pensées et je reviens sans sauce tomate forcément !
Lorsque quelqu’un nous demande « t’as fait ce que je t’avais demandé au fait ? » ah non, on a oublié entre-temps. Surtout si nous ne le faisons pas de suite. Encore une fois ce n’est pas notre faute, c’est notre cerveau qui zappe l’information parce qu’il n’y a pas assez de place pour tout au vu de la quantité faramineuse d’informations qui sont traitées. Soit deux à trois fois plus qu’un neurotypique.
La zone de confort et espace personnel
Le haut potentiel est un caméléon incompris qui a parfois bien du mal à trouver son bien-être. Sans compter que certains d’entre nous ne supportent pas un certain type de contact. Une petite tape amicale ou un contact non désiré prend des proportions incroyables. Au point de nous mettre parfois en colère.
Ce que les autres ne comprennent pas, c’est que nous percevons cela comme une intrusion. Une violation de notre espace personnel. Dans la mesure où nous sommes souvent dans notre bulle, c’est un geste auquel on ne s’attend pas. Qui va nous surprendre et parce que nous avons tendance à vouloir contrôler l’intégralité de notre environnement, ce type de gestes provoque des réactions émotionnelles importantes. Réactions souvent jugées excessives par l’entourage.
Un véritable détecteur de mensonges.
Le HPI est un intuitif. Ce sixième sens nous permet de détecter le moindre mensonge. Notre capacité d’analyses des émotions d’autrui permet ainsi de savoir lorsqu’une personne cache ces véritables intentions. Si elle ment pour éviter d’attirer l’attention sur elle, pour cacher son véritable état émotionnel, etc.
De façon presque automatique nous pouvons analyser l’intonation de voix, le verbal, le langage corporel et les mimiques des personnes qui s’expriment. Le moindre détail est passé au crible et nous permet de savoir intuitivement si une personne est sincère ou non.
Les personnes Haut Potentiel sont prêtes à prendre des risques.
Les hauts potentiels ont le goût du risque quand la situation se présente. Surtout face à une situation que ne nous convient pas. Parfois même sur un coup de tête, sans réfléchir.
Exemple concret, quand j’étais étudiante ma tutrice de stage m’avait poussé à bout et je n’aimais tellement pas ce que je faisais que du jour au lendemain j’ai tout laissé tomber. J’ai dit stop j’arrête, je suis partie, j’ai démissionné dans la foulée de ma formation et je suis rentrée chez moi.
Et c’est après qu’on réfléchit « et maintenant qu’est-ce je vais faire ? »
Autre exemple en 2018 arrive la fin de mon CDD et finalement je décide de ne pas rechercher de nouvel emploi et de créer ma propre entreprise en tant que consultante en communication. Le tout sans avoir de droit au chômage, ni autres aides ou revenus derrière. Oui c’était risqué, parce que seul Monsieur était en CDI et je n’avais aucunes garanties.
Il fallait partir de zéro et tout était à faire. Mais je l’ai fait parce qu’il faillait que je le fasse et aujourd’hui je ne regrette absolument pas ce choix. Nous avons le goût du risque en nous surtout lorsque notre instinct nous dit de le faire. Évidemment nous trouvons toujours une solution puisque nous avons en nous cette force d’adaptation. Ne soyez donc pas étonné si vous constatez que nous prenons des décisions irréfléchies, c’est le goût du risque.
Les supers pouvoirs des HPI.
« Supers pouvoirs » entre guillemets bien sûr, car nos capacités parfois innées, ne font pas de nous des super-héros, ni des personnes supérieures aux autres. Si certains Hauts Potentiels ont beaucoup de fierté nous sommes aussi humbles et savons faire preuve de beaucoup d’empathie.
Le pouvoir de rendre visible l’invisible.
Nous voyons ce que les autres ne voient pas. Le moindre détail ne nous échappe pas. C’est un processus automatique, c’est-à-dire qu’on ne s’en rend même plus compte. Nous allons ainsi percevoir des choses parfois insignifiantes auxquelles les autres ne prêtent pas attention. Pratique pour trouver des solutions, aborder un problème sous un autre angle, décrypter le comportement de quelqu’un, etc.
Les neurosciences ont par ailleurs établi que :
- La vitesse de conduction nerveuse du cerveau des HPI fonctionne rapidement
- Le cortex cérébral des HPI est particulièrement épais
- Ainsi qu’une une meilleure connectivité du réseau fronto-pariétal.
Ce qui explique les caractéristiques précédemment exposées.
La capacité à trouver une solution, à réaliser quelque chose que les autres ne savent pas faire, sans être capable d’expliquer comment on y est arrivé. est très caractéristique de la douance. Résultats, nous rétorquons vaguement » ben je ne sais pas, ça est venu comme ça ».
Super créatif.
L’hyper activité de l’hémisphère droit des personnes à Haut Potentiel est la raison pour laquelle nous sommes aussi créatifs. Exprimer notre créativité est un besoin vital sous peine de nous voir déprimer, s’ennuyer et mal le vivre.
Par exemple lorsque j’étais étudiante, je vdésirais absolument intégrer une formation en communication visuelle. Je réalise des créations graphiques depuis l’âge de 15 ans, j’avais des connaissances, des compétences et une créativité débordante.
Mais le système de PostBac en France a quelque chose de magiquement ironique. Il est basé sur les notes et le nombre de candidats. L’on avait jugé à l’époque que mes notes de math, français et autres matières, qui n’ont rien à voir avec les compétences créatives n’étaient pas suffisantes pour intégrer la formation. Et ce malgré un portfolio rempli de belles créations qui à mes yeux prouvaient bien plus mes capacités que de simples notes.
Cela me rendait malade de savoir que d’autres avaient pu intégrer la formation alors qu’ils n’avaient jamais touché à un seul logiciel de design. Chaque année je tentais ma chance en vain. Un bon conseil, n’abandonnez jamais vos rêves et vos passions. Si comme moi, vous avez un jour l’opportunité d’en faire votre métier, sautez sur l’occasion !
Parce cette expression créative fait de nous des personnes douées dans les domaines touchant la création. On trouve alors beaucoup d’HPI exerçant des métiers ou ayant des loisirs en lien avec :
- La littérature,
- L’art,
- Spectacle
- Architecture
- La musique / le chant
- Activité manuelle et créative
- Création de nouvelles technologies
- Création graphique
- Cuisine
- Mode, etc.
Perfectionniste.
Les adultes HPI sont des perfectionnistes, ce n’est pas un mythe. Pas dans tous les domaines mais généralement dans ceux où nous sommes doués. Nous sommes rarement satisfaits du résultat, l’on trouve souvent à redire jusqu’à ce que soit vraiment parfait à nos yeux.
Certains aiment que tout soit bien rangé et bien organisé, etc. Un tableau de travers, les couverts mal mis et vous voilà en train de remettre les choses correctement. À l’inverse nous pouvons aussi être très bordéliques.
Insomniaque à répétition
Bon certes, ce n’est pas un super pouvoir je vous l’accorde. C’est même plutôt une sorte de malédiction, ceci étant on fait avec, pas vraiment le choix…
Les insomnies ou les difficultés à trouver le sommeil accompagnent régulièrement les HP. On peut ainsi se retourner dans son lit durant 2 heures avant de réussir à s’endormir. Durant les crises le phénomène se prolonge jusqu’à 3 ou 4 heures d’affilée.
Alors qu’est-ce qu’il se passe dans notre tête pendant ce temps-là ?
C’est simple, un flux constant de pensées diverses et variées qu’il nous est impossible d’arrêter. On ressasse notre journée, le dernier film vu, la musique qui tourne en boucle dans la tête. Des idées qui semblent sortir de nulle part, même à 3 heures du matin. Notre cerveau continu inlassablement d’explorer des idées alors qu’on aimerait bien déconnecter et dormir paisiblement.
Mais à chaque tentative notre cerveau va de nouveau revenir à la charge et se poser des questions en tout genre. Ce qui fait qu’à un moment on s’énerve de ne pas trouver le sommeil. Cela peut même finir en crise de nerf et de larmes pour les plus sensibles. Il y a des jours comme ça où le cerveau est en ébullition et pas moyen de le stopper. Misère où est donc le bouton OFF ?!
Seule solution qui semble fonctionner dans ce cas : méditer ou se concentrer sur un son apaisant. Vous pouvez aussi mettre un peu de musique zen. Vous verrez qu’en calmant soit même son mental, on finit par s’endormir quelques heures et éviter la fameuse nuit blanche.
Peut-on être Haut Potentiel et Hypersensible ?
Nous l’avons vu un peu plus haut, très clairement oui on peut être HPI/E et Hypersensible. Je suis bien placée pour l’affirmer puisque c’est mon cas. Et s’il est vrai que ce n’est pas une mince affaire tous les jours ce n’est pas une malédiction non plus.
En effet, certains recherchent désespérément un traitement pour l’hypersensibilité, comme si c’était une maladie qu’on peut guérir. Et ceux qui pensent qu’on ne peut pas être heureux et hypersensible…
Alors certes la vie n’est pas toujours simple quand on est hypersensible en plus d’être HPI. On souffre de notre différence à certaines périodes de notre vie. Nous entendons très souvent les phrases : » tu es trop sensible, tu pleures pour rien, tu t’énerves pour rien, tu es trop calme, tu es trop timide, y’a deux minutes, tu riais et là tu te mets à pleurer, t’es pas un peu dépressif ? »
Parfois c’est pénible de tout ressentir et ce, puissance 1000 sans jamais pouvoir appuyer sur le bouton stop. Surtout quand une bonne partie des gens que nous côtoyons ne nous comprennent pas du tout.
Mais ce n’est pas une maladie, il n’y a rien à guérir. C’est comme si je vous disais qu’on puisse arrêter d’avoir des émotions (petit clin d’œil aux cinéphiles qui ont vu le film Equilibrium) c’est juste impossible ! Nous sommes nés comme cela pour une raison qui dépasse bien souvent notre compréhension.
On peut vraiment être heureux en tant qu’hypersensible et HPI à condition de s’accepter comme tel. Plus on cherche à s’en débarrasser, plus c’est difficile à vivre.
Pourquoi c’est si difficile de vivre dans la société actuelle quand on est différent ?
Nous vivons dans un monde codifié, normalisé et standardisé. Le fait d’être différent et de ne pas rentrer dans le moule ou dans des cases dérange. Et ce phénomène se répète dans l’histoire de l’humanité. En toute époque on fait la guerre à cause de croyances différentes.
L’on a exécuté des millions de personnes parce qu’elles étaient différentes. Fait taire et ridiculisé des esprits brillants parce qu’ils ne pensaient pas de la même façon (prenez l’exemple de Galilée et vous comprendrez facilement). Certains gouvernements ont fait disparaître des personnes qui ne pensaient pas de la même façon parce qu’elles représentaient probablement un danger aux yeux de ce gouvernement qui avait des choses à se reprocher.
Au fil des siècles, la communauté s’est toujours arrangée pour codifier ce que certains jugent comme nécessaire et normal. Ainsi on formate les gens à devoir être comme ceci et pas autrement. Bien souvent pour des raisons d’ego.
Donc à partir du moment où l’on est différent des autres, alors nous sommes vus comme des gens bizarres, nous sommes exclus, voir persécuté. La vérité étant que : ce que l’Homme ne comprend pas, il le rejette. Ce qu’il ne peut pas contrôler est rejeté.
Or le fait d’être différent, c’est avoir un avis différent, une façon de faire, de penser qui est différente. Le fait de ne pas être comme tout le monde c’est sortir c’est cadre standard. C’est plus ou moins défier l’ordre des choses établies par la société. Par conséquent beaucoup d’HPI et d’atypiques vivent mal leur différence.